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Tableaux des maladies professionnelles

Régime agricole tableau 7

Tularémie

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Nuisance (décembre 2010)

Dénomination et champ couvert

L’agent responsable de la tularémie est une bactérie : Francisella tularensis. C’est un coccobacille très fin, aérobie, gram négatif. Il existe plusieurs sous-espèces :

- F. tularensis tularensis (ancien type A) ;

- F. tularensis holartica (ancien B ou F. tularensis palaeartica) ;

- F. tularensis mediaasiatica et F. novocida n’ont que peu d’importance en santé publique.

F. tularensis tularensis est présente en Amérique du Nord, elle est responsable de formes graves de la maladie. Cette sous-espèce ne semble pas être présente en Europe. Elle est classée dans le groupe 3 des agents biologiques pathogènes.

F. tularensis holartica est présente dans toute l’Europe, dans les républiques de l’ex-URSS et en Amérique du Nord. Elle est responsable de formes moins graves de la maladie. Elle est classée dans le groupe 2 des agents biologiques pathogènes.

Ces bactéries résistent plusieurs semaines dans le milieu extérieur (eau, sols, cadavres animaux) surtout à basse température (inférieure à 10 °C), voire des années dans certaines conditions de conservation (viande contaminée congelée). La bactérie est détruite par la chaleur (10 min à 56 °C) ainsi que les antiseptiques et désinfectants habituels dont l’eau de Javel et les ammoniums quaternaires.

Mode de contamination

La tularémie humaine est une zoonose dont les réservoirs principaux en France sont les rongeurs (campagnols, mulots…) et les tiques. Toutefois on retrouve aussi ces bactéries chez de nombreux animaux : lagomorphes (lièvres surtout), sangliers, ruminants (bovins, cervidés et ovins), carnivores (chiens, chats…), moustiques, taons. Les lièvres sont les principaux vecteurs de la maladie humaine (devant les sangliers et les tiques) mais ils ne sont pas considérés comme réservoirs car il s'agit d'une espèce très réceptive.

Les voies de contamination et portes d’entrée sont très nombreuses :

- par contact cutané à la faveur d’une excoriation (ou plus rarement sur peau saine), muqueux et conjonctival lors de projections ou d’immersion, lors de la manipulation d’animaux infectés ou d’un environnement souillé (sol, végétaux, objets…),

- par piqûres d’arthropodes (tiques) ou piqûres d’insectes (moustiques, taons),

- par inhalation de poussières : végétales (fourrages, litières, tonte de pelouse, utilisation de machines agricoles…), par des laines contaminées d’animaux infectés, par des aérosols en laboratoire,

- par ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par des déjections de rongeurs ou de lagomorphes.

Il n’y a pas de transmission interhumaine.